Projet d’écoconception des services des blanchisseries hôtelières

Grâce aux travaux menés sur l’affichage environnemental des hôtels, il a été identifié que le traitement du linge hôtelier est un pôle extrêmement lourd en terme d’impact environnemental. Ainsi sur la France, cela représente 470 000 tonnes de CO2 émises par an (soit l’équivalent d’une ville de 64 000 habitants telle que Quimper ou Levallois-Perret), plus de 10 million m3 d’eau par an (soit les besoins annuels de 200 000 français) et 15 000 tonnes de produits lessiviels.

Fort de ce constat, Betterfly Tourism a mené un projet commun avec des hôteliers, des blanchisseurs de linge, les fabricants de textile et les fabricants de produits lessiviels pour imaginer les futurs services de nettoyage de linge, plus sobres sur le plan environnemental, justes au niveau économiques et satisfaisants au niveau de la qualité perçue par le consommateur.

Les solutions innovantes testées

6 solutions ont été identifiées pour diviser par 2 voire 3 les impacts environnementaux sur l’ensemble du cycle de vie du linge :

  1. Utiliser un linge de lit écru, produit en France nécessite moins d’énergie pour le produire, et la suppression de la phase de blanchissement permet d’allonger la durée de vie de celui-ci.
  2. Remplacer le linge de bain 100% coton par du linge en microfibres permet de diminuer l’impact lié à sa production et de réduire la consommation d’énergie au niveau du séchage.
  3. Utiliser une parure de lit basée sur des couvertures au lieu de couettes c’est 500 gr de linge à laver en moins par lit.
  4. Optimiser le processus de nettoyage en diminuant la température de lavage de 70°C à 40°C permet de réduire la consommation d’énergie lié au séchage mais également allonge la durée de vie du linge en abimant moins les fibres pendant cette phase.
  5. Former les conducteurs qui viennent récupérer le linge à l’éco-conduite réduit la consommation de carburant utilisé.
  6. Systématiser la vérification des substances utilisées par les blanchisseurs préviendra fortement l’emploi de substances dangereuses pour l’environnement aquatique mais également pour la santé !

Les résultats du projet repris par l’ONU

Une étude de cas, basée sur les résultats menés dans ce projet, a été proposée à l’ONU pour illustrer les bonnes pratiques d’achats durables comme levier pour transformer le secteur du tourisme. Celle-ci a été sélectionnée par l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement et a été présentée par la Ministre des Affaires Européennes et Internationales au Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, Virginie Dumoulin-Wieczorkiewig à Nairobi Vendredi 16 mars 2019 pendant le One Planet Submit.