Les hôteliers témoignent sur leur engagement dans l’affichage.

En mars 2017 a été lancé le projet de pré-déploiement de l’affichage environnemental. En 6 mois, pas moins de 50 hôtels se sont engagés et 30 ont reçu leur étiquette environnementale. Mais que pensent-ils de leur étiquette environnementale et du projet ?

Solveig HERTH, General Manager de l’hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe, Groupe Marriott, 118 chambres

Quelles attentes aviez-vous en participant au projet de pré-déploiement de l’Affichage environnemental ?

« Notre objectif principal est de progresser sur notre performance environnementale dans la durée. A partir de l’état des lieux fourni par Betterfly Tourism, nous priorisons les actions à mettre en œuvre et nous pouvons ensuite communiquer année après année les progrès sur l’étiquette et communiquer ainsi auprès de nos clients, pour les impliquer. Par ailleurs, nous sommes plusieurs hôtels du Groupe Marriott à nous être engagés dans le dispositif. Nous souhaitons ainsi partager les pratiques des hôtels les plus performants et animer notre groupe de travail sur le développement durable grâce à l’affichage. »

De manière concrète, comment s’est déroulé le projet pour vos équipes ?

« Très simplement ! Les données demandées étaient faciles à récupérer (fréquentation, factures d’eau, d’énergie, de linge) et la consultante fut très autonome lors de sa visite. Quelques heures au total seulement pour obtenir l’étiquette et le diagnostic. »

Vous souhaitez impliquer les clients grâce à l’étiquette environnementale, comment ?

« Je pense que le format d’étiquette A,B,C… est un format de plus en plus parlant et compréhensible pour les consommateurs. Nous pouvons y communiquer nos progrès année après année, sans pour autant être classé en A. Les labels existants nous laissent d’après moi moins la possibilité de présenter des progrès
annuels et compte tenu du nombre élevé de labels, je ne sais pas si le client arrive à s’y retrouver. Autrement, de manière très concrète, nous allons communiquer sur notre système de TV interne à l’hôtel en mettant en avant l’étiquette et les actions mises en œuvre. Nous ne souhaitons pas culpabiliser nos clients. »

Pierrick WATTECAMPPierrick WATTECAMPS, propriétaire de l’hôtel restaurant Fleur de Sel à Noirmoutier (85), 35 chambres

Pourquoi et comment vous êtes-vous engagé dans l’affichage environnemental ?

« Nous nous sommes engagés grâce à la CCI Vendée qui est venue nous présenter le dispositif à l’hôtel. L’affichage environnemental nous est apparu comme un réel outil de communication pour impliquer nos clients dans la démarche, et comme une aide à choisir les actions à mettre en place rapidement. »

Quels ont été les principaux enseignements délivrés à travers l’étiquette ?

« La vraie révélation a été sur les chiffres. 241 litres d’eau consommés dans l’hôtel par nuitée. Le double sur l’ensemble du cycle de vie. Sans compter l’énergie que nous dépensions alors même que nous sommes fermés une partie de l’année. Cela nous aide à prioriser nos futures actions mais surtout, je l’espère, nous aidera à impliquer les clients dans la démarche. »

Ainsi, quelles actions envisagez-vous de mettre en place ?

« Nous souhaitons discuter en équipe des actions à mettre en place, en nous appuyant sur ce que nous avons déjà fait : relamping de leds, la gestion du chauffage si la chambre n’est pas occupée, et en allant plus loin sur certains thèmes, comme pour le petit-déjeuner pour y proposer des produits plus biologiques par exemple, comme nous l’avons fait pour la carte des vins du restaurant (tous ont le label Terra Vitis)…. C’est un vrai projet sur le long terme pour atteindre la note de B rapidement et si possible, après la rénovation envisagée à plus long terme, la note de A . »

Et concernant l’implication des clients ?

« Rien ne sera possible en effet sans impliquer nos clients. Il faudra le faire de manière subtile et de diverses manières. Bien sûr en communiquant l’étiquette, mais surtout en expliquant les chiffres dessus. Il ne faudra pas les culpabiliser mais faire en sorte qu’ils jouent le jeu du tri, de la gestion du linge, mettre en avant l’offre de petit-déjeuner plus saine,… Les réseaux sociaux devraient nous aider en nous laissant la possibilité de raconter notre histoire en la matière. »

Enfin certains hôtels participants envisagent de poursuivre leur engagement vers l’Ecolabel Européen. Claire et Franck Gervasoni, Hôtel de France à la Tour du Pin (22 chambres) précisent :

« Intégrer l’affichage environnemental nous a permis de valider certaines bonnes pratiques déjà demandées par le nouveau classement hôtelier et mises en place dans notre établissement depuis quelques années. L’Ecolabel Européen nous paraissant alors très contraignant et inaccessible à notre structure. A notre grande surprise, suite à l’audit réalisé par Betterfly Tourism, le delta entre l’étiquette environnementale et l’Ecolabel Européen ne nous semblait pas si insurmontable. Nous pourrions envisager à l’avenir d’essayer d’évoluer vers ce dernier. »

Alors, si vous avez été convaincu, n’hésitez pas et rejoignez le programme sur l’affichage environnemental !